La ferme de Lescinquit

Cet article a été réalisé pour le magazine de la ville de Plouigneau. J’ai eu le plaisir d’aller discuter un matin avec Emeline Declerck, un entretien passionnant d’une femme engagée.

Horticulture durable à Plouigneau

Il y a quelques années, Émeline Declerck découvre le Slow Flower, un mouvement d’origine américaine incitant à l’achat éthique de fleurs coupées cultivées localement, une sorte de révélation qui la poussera à choisir les terres ignaciennes comme point de chute.

Un parcours atypique

Est-ce sa formation universitaire en arts-plastiques qui la mène à l’art de cultiver la fleur ? Difficile à dire. Mais ce qui est certain, c’est qu’Émeline a l’œil, elle sait repérer ce qui est beau.

Après la fac à Rennes, c’est vers la vidéo qu’elle se tourne en suivant une formation de monteur-réalisateur documentaire. Elle s’imagine déjà, bourlinguant le monde, caméra au poing. 

Finalement, ses pas la mènent au Canada, et plutôt dans le montage vidéo pour la communication et la publicité. Ça nourrit sa curiosité pendant pas mal de temps, mais ça ne correspond pas exactement à ses rêves de gosse.

En 2014, elle découvre sur le net l’existence des fermes florales aux États-Unis et en particulier en culture bio et durable. Elle est déjà très sensibilisée à la consommation locale, aux cultures respectueuses de la terre, à la notion de cycle, de saison. Elle ressent le besoin de passer à autre chose. C’est le moment de rentrer en France…

Retour sur les bancs de l’école

Comme souvent dans la vie, on revient un peu en arrière, pour prendre un nouveau départ. Pas toujours simple, toujours courageux ! Ces choix-là sont mûrement réfléchis et souvent bénéfiques. Émeline retourne aux études, direction Angers à l’École Supérieure d’Agriculture, pour boucler un BTS horticulture en un an seulement. 

L’année suivante, elle travaille pour un maraîcher bio à Saint-Pol-de-Léon tout en cherchant activement une terre pour sa future activité. Elle a bien préparé son projet, elle sait ce qu’elle veut : cette terre, elle la veut proche de Morlaix et de la RN 12, avec une habitation entourée d’une seule parcelle, elle-même protégée par des haies. Et c’est à Plouigneau qu’elle fait son choix.

Installation en horticulture BIO à Plouigneau 

C’est dans un ancien corps de ferme (sur le lieu-dit de Lescinquit) complètement dans son jus, entouré d’une prairie, qu’elle jette son dévolu. Tous les critères sont réunis pour satisfaire ses exigences. “On a cassé la prairie, on a installé les premiers tunnels, tout fonctionnait comme prévu, j’allais pouvoir mettre en application mes apprentissages !”.


“Le bio, ce n’est même pas un argument de vente, c’est pour moi une évidence”

Emeline Declerck

Malgré les difficultés des débuts, Émeline tient le cap : “J’étais parfois incomprise, le bio dans l’esprit du public, c’était quand même très lié à la nourriture et à la santé, mais c’est d’abord une question d’éthique et de respect, à la fois de la terre et des gens : quand on achète une botte de 10 roses à 3 €, c’est obligé, il y a au moins une personne qui est exploitée quelque-part dans la chaîne de production.

Depuis deux ans, les choses ont déjà bien changé ; les fermes florales se développent, le “made in France” est mis en avant. 

Le succès de la Ferme de Lescinquit

Émeline cultive entre 60 et 70 variétés de fleurs sur une année, elle désherbe à la main, elle vend en hyper local, sur les marchés et dans quelques points de vente. Peu de transport, une approche respectueuse des saisons, l’objectif d’Émeline est de poursuivre le développement de son activité dans un périmètre géographique très proche de son exploitation : “Comme pour un fruit ou un légume, c’est essentiel de respecter ce que les saisons régissent depuis la nuit des temps, il faut que les gens réapprennent à consommer des produits qui respectent la nature et qui sont produits juste à côté de chez eux”.

Cette prise de conscience du consommateur fait aussi le succès de la ferme ; il devient sensible à son environnement, à un retour aux sources qui lui permet de renouer avec une fleur non modifiée, naturellement belle : “Cultiver en local permet de proposer des fleurs qui ne sont pas vendues chez les fleuristes, parce qu’elles supportent mal le transport. C’est sur ça aussi que je peux me distinguer. ”


80%

c’est la quantité de fleurs aujourd’hui importées de l’étranger

63

C’est le nombre d’horticulteurs du Collectif de la Fleur française auquel La ferme de Lescinquit a adhéré.

60 à 70

C’est le nombre de variétés de fleurs cultivées à la ferme de Lescinquit.

1 hectare

C’est la surface de culture exploitée par Émeline Declerck.


Breizh Pastaaaaa !

Il y a dix jours, je suis allée à la rencontre de Clémentine Pelletier à Plouvorn où elle a choisi d’implanter son entreprise, un vrai moment de partage comme je les aime. Elle est de ces personnes qui font bouger les choses, qui entreprennent de manière intelligente et durable.
La nourriture a toujours été d’un grand intérêt pour Clémentine. Quand elle en parle, elle a les yeux qui pétillent. Avec Clémentine, on s’est trouvé des points communs.

Je demande souvent à ceux dont je dresse le portrait de me choisir une photo d’eux enfant. C’est une manière de se dévoiler (un peu)…

Après un début de carrière dans la Marine, elle a eu envie d’autre chose, plus orienté vers les produits alimentaires, elle a aussi eu envie de travailler pour des causes qui lui ressemblent.

Café et cacao

Après une formation spécialisée dans les achats internationaux, Clémentine est recrutée, en 2015, par La Torréfaction de la Baie. Ce nom vous dit quelque chose ? Aujourd’hui, l’entreprise s’appelle Grain de Sail et là, tout de suite, ça vous parle davantage, surtout si vous êtes morlaisien.
Grain de Sail s’appuie sur un modèle économique durable et respectueux de l’environnement, tout en garantissant la fabrication de produits de qualité (cafés et chocolats). Très prochainement, Grain de Sail devrait transporter sa matière première par voilier cargo. L’objectif est écologique, ambitieux, un peu fou, mais bien réel et vraiment novateur.

Clémentine y occupe plusieurs postes, participe au business plan, cherche des investisseurs pour la construction du premier bateau… Une expérience très enrichissante qui la mène vers l’indépendance.

Une âme de créatrice

Petit à petit, Clémentine réfléchit à créer sa propre entreprise. En 2019, elle quitte Grain de Sail avec une solide expérience. Pas vraiment par hasard : son projet est déjà mûr depuis une bonne année. Début 2020, elle crée Sympatic, une fabrique de pâtes bio en local, avec son associé Jérôme Courcoux.
Mais au juste, pourquoi des pâtes ?
“Les pâtes font vraiment partie de notre quotidien. Et puis, j’avais envie de prouver qu’on est capable aujourd’hui de créer une petite industrie en local et vendre un produit bio, bon et pas trop cher.”

Le concept de Sympatic

Le nom qu’elle choisit est porteur de ses valeurs : des pâtes sympas et éthiques. Tout est dit ! Son modèle économique s’appuie sur une production et une distribution locales pour éviter les excès de transport. Seul le blé dur vient d’Italie, parce qu’il est bon et qu’en Bretagne, on n’en produit pas.
“Notre objectif, ça va être de passer à de la semoule de blé dur française, à condition de ne pas altérer les qualités gustatives de nos pâtes”.
Comme pour Grain de Sail, l’engagement durable de Sympatic passe aussi par l’emploi d’une main d’œuvre issue d’un des établissements des Genêts d’Or (ESAT) de la région. Trois personnes et un encadrant viennent de compléter l’équipe.

Le packaging se veut moderne et clair à la fois et 100% recyclable, c’est une une question de bon sens !


“Je vois cette intégration comme un engagement solidaire, l’idée c’est de permettre à des personnes qui présentent un handicap de pouvoir accéder à un apprentissage professionnel. On travaille très bien avec l’ESAT de Landivisiau, Yann Moyou, le directeur, a accueilli l’idée avec enthousiasme et nous accompagne vraiment dans notre démarche.

Ça m’agace quand j’entends des gens me dire que j’emploie des personnes handicapées pour faire plus de profit, franchement, si ça avait été le cas, j’aurais tout automatisé”.

Les produits

La production n’a débuté qu’en août (Covid oblige !) ce qui n’a pas empêché la marque de décoller très rapidement : elle est déjà bien implantée dans le Finistère Nord. Elle propose sept produits différents. Pour le moment, la cible, c’est la grande distribution en hyper local mais Clémentine vise aussi les Biocoop et les magasins spécialisés, avec de la vente en vrac.
L’objectif, c’est de pouvoir proposer un paquet de pâtes à moins de 2,00 €. Le paquet de coquillettes Sympatic est à 1,75 € (Le Barilla en produit conventionnel est à 1,40 €), et pour du bio fabriqué en local, c’est vraiment pas mal. Et en plus, elle sont vraiment bonnes !

Les projets à venir

Bon, vous l’avez compris, Clémentine est une fonceuse. Elle envisage de se lancer dans la fabrication de toute une gamme de sauces réalisées avec des légumes d’ici et de saison. “C’est un vrai challenge ! Pour parvenir à avoir toujours en rayon six recettes, il va nous falloir en créer une bonne quinzaine”.


Dans la bibliothèque de Clémentine

Le terrifiant Shining de Stephen King, porté à l’écran par Kubrik, un classique néanmoins incontournable !

La série des aventures de Benjamin Malaussène par Daniel Pennac : une bible que je partage avec Clémentine. En plus, les couvertures dessinées par Jacques Tardi sont somptueuses !

David Vann, une série de romans noirs dont les récits s’articulent autour des rapports “père-fils”, “mère-fille”…

Visite dans un jardin d’Eden

Mercredi, je suis allée à la rencontre d’Édith Vigné. Elle m’a invitée dans ce qu’elle appelle son “jardin de poche”. Ce lieu singulier est aussi le siège de son entreprise {éden paysages}.

J’aime donner la parole à ces acteurs du territoire, vous savez, ceux qui sont un peu atypiques, qui ont des parcours de vie étonnants, qui s’investissent dans leur entreprise tout en conservant leurs valeurs. Édith en fait partie. Elle aime la nature, elle entend la respecter dans sa vie personnelle comme dans son activité professionnelle. Elle aime les gens aussi. Et puis, ses valeurs, ce sont aussi les miennes. Avec Édith, on se comprend.

Un parcours atypique

La nature dans ses racines

Édith est originaire de la région parisienne. Pourtant, elle a un attachement très fort pour la nature. Quand elle était petite, elle passait toutes ses vacances chez ses grands-parents en Corrèze, à courir la campagne, à se baigner dans les rivières en culotte, à rouler jusqu’en bas des collines en saluant les vaches en passant.

Édith en 1983 fait sa cueillette quelque-part dans le Massif des Monédières en Corrèze.

Avec son grand-père, à Noël, elle allait couper le sapin : “On faisait attention à en choisir un qui était en doublon et suffisamment grand pour laisser les plus jeunes pousser”.
Édith ramassait toutes sortes de végétaux rigolos, doux ou simplement jolis pour en faire des petites compositions, des sortes de maquettes de jardins miniatures avec des boites à godasses. “C’était la liberté absolue en plus de correspondre à mes premières émotions de nature !”.
Les bonnes choses ont une fin comme dit l’adage ! Il fallait toujours rentrer à la maison pour l’école…

Une vie entre Paris et l’Occitanie

Édith pense d’abord s’orienter vers le métier d’urbaniste. À la fac, elle choisit Sciences Éco avec une spécialité Développement Durable, puis finalement prend le virage de l’enseignement en poursuivant son cursus universitaire par une licence de Science de l’Éducation. Elle rentre à l’IUFM. Une fois le concours d’instit’ en poche, elle choisit de quitter Paris. Pour son premier poste, elle demande Montpellier, Grenoble et Nîmes : les trois villes présentent des avantages certains, montagne, mer, campagne à proximité, c’est pas mal ! Et puis Édith a vraiment envie de quitter Paris, parce qu’avec un salaire de prof, c’est pas simple et qu’en plus, les grandes étendues de verdure lui manquent vraiment.

Finalement, elle est nommée à Nîmes : “Au début, j’étais un peu déçue. J’ai même eu un peu de mal à m’y faire : les paysages changent peu au fil des saisons.” Elle y reste quand même 15 ans, elle y pratique son métier d’enseignante avec passion. Parallèlement, elle travaille les techniques plastiques à l’atelier de peinture de Pascal Thouvenin pendant 7 ans et ressent un besoin grandissant de créer, de laisser une trace.
En 2010, elle rencontre Pascal (il vit en Bretagne !), elle quitte tout : le boulot, les amis, l’Occitanie. C’est le grand virage !

L’arrivée en Bretagne : une nouvelle orientation professionnelle

Édith prend une année de disponibilité qu’elle consacre à la réflexion. Elle fait le point sur ses aptitudes, sur son besoin d’apprendre de nouvelles choses, sur le panel de formations qui s’offre à elle : “Je m’intéressais beaucoup à l’architecture, l’urbanisme, ça m’attirait beaucoup, mais j’avais fait des études universitaires, il me manquait le côté manuel”.
Édith choisit finalement les espaces verts et s’oriente vers un Bac pro Aménagement paysager, une formation qu’elle suit à la Maison Familiale Rurale de Plabennec. Son Bac pro en poche, elle est embauchée dans l’une des trois entreprises qui l’avaient accueillie pour ses stages d’étude : “Là, j’ai appris à faire une terrasse, à construire un mur, à manier les matériaux. Mais la dimension paysagère et créative était quasi absente. J’ai fait six mois et j’ai décidé de ne pas continuer”.

Le jardin de poche d’Édith Vigné est beau en toutes saisons.

“Si je dois créer quelque chose, c’est maintenant !”

L’aventure Eden Paysage

Fin 2015, sa décision est prise. Son absence de références lui semble être problématique. Elle projette de partir faire un tour de France des copains, en leur proposant la création de leurs jardins pour constituer son book. Finalement, elle n’a même pas l’occasion d’entreprendre ce voyage ; les commandes sont immédiates : “Ça été très vite : j’ai fait les démarches de création d’Eden Paysage et j’ai eu une première cliente, quasiment tout de suite ! Et puis le bouche à oreille a fait le reste.”.
Les professionnels de l’entretien paysager de Carantec jouent le jeu et lui envoient des clients pour des demandes de conception et création paysagère. Elle présente les projets “à l’ancienne” qu’elle dessine au crayon de papier et colore à l’aquarelle. C’est authentique, naturel et cette approche – aux antipodes de la 3D assez froide – plaît aux nombreux passionnés de Carantec.

Un positionnement responsable

Est-ce son positionnement responsable qui la mène à la réussite ? Ce qui est certain, c’est que son approche écologique et humaine est à l’origine de son succès. Édith se fournit chez des pépinières locales : Vert’Tige pour les plantes d’ombre (Louargat), Le Jardin de Gwen (Lanmeur) pour les vivaces, Les Pépinières Roué pour la terre de bruyère (Plouigneau), Rouxel et Lepage (Côtes d’Armor) pour les gros sujets et Kerisnel (Saint-Pol-de-Léon). Elle recommande volontiers les boutiques de design du coin, comme Arte Diem pour le mobilier d’extérieur (Lire l’article d’Édith sur le site d’Arte Diem), L’Île aux Dames ou La Passerelle (à Carantec) pour la décoration.
L’écologie est une évidence, elle travaille sans aucun produit chimique. Elle constate que ses clients sont réceptifs à ses méthodes : “Mes clients ont compris que le jardin n’a pas besoin d’être aussi rangé et propre que le salon !”.
Elle a adhéré au Syndicat Professionnel du Paysage et à La Société Française des Jardins Japonais, elle se rend sur des salons, se forme à la taille en transparence et constate que les choses sont en train de changer, que des solutions plus écologiques se mettent en place.
Cette année, Édith renforce les rangs : elle accueillera très bientôt un jeune stagiaire en alternance : il est tout aussi passionné qu’elle !

Édith utilise des paillages de cosses de sarrasin pour maintenir la fraîcheur et l’humidité du sol. Édith aime leur côté esthétique et leurs qualités végétales.


Dans la bibliothèque d’Édith

Les mains dans la terre – Camille Muller. Ed. Ulmer
Relire Hopper
Ed. Réunion des Musées Nationaux
Tout est jardin – Ossart + Maurières. Ed. Ulmer
Portrait d’un homme heureux. André le Nôtre 1613 – 1700
Ed. Poche Folio
Zao Wou-Ki, Carnets de voyages – 1948 – 1952.
Ed. Albin Michel
La jeune fille à la perle – Tracy Chevalier.
Ed. Poche Folio


La responsabilité sociétale d’une agence de communication

Avec le confinement, les manières de travailler se sont modifiées, au moins pour certains ; cette période a amené les entrepreneurs à porter une réflexion sur le sujet.
Aujourd’hui, être capable de travailler à la maison, c’est une performance.

Par ailleurs, vous l’avez sûrement remarqué, ces temps-ci, on entend pas mal parler de la RSE. Comprendre : la responsabilité sociétale des entreprises. C’est très en vogue, c’est devenu un argument commercial, à juste titre d’ailleurs, il n’y a pas de raison que les entreprises qui font des efforts n’en tirent pas des bénéfices.

Et si cette crise permettait aux entreprises de tout repenser ? D’avoir une approche plus responsable ? De faire valoir leurs capacités d’adaptation ?
Et si, pour une fois, on parlait des toutes petites entreprises ?

Toutes petites et par définition responsables

Vous le savez maintenant, j’ai débuté mon activité d’indépendante en novembre 2019. Comme pour tous les entrepreneurs, la question du statut s’est posée.
Et la décision de m’installer en auto-entrepreneur, c’est bien évidemment du bon sens, mais c’est aussi un choix responsable.


Travailler à la maison

Quand on est seul à “la boutique”, pourquoi prendre le risque de louer des locaux ? C’est double de charges : deux connexions internet et lignes téléphoniques, deux loyers, deux abonnements d’électricité, d’eau… Et c’est forcément plus polluant !

Oh, mais je vous entends déjà me donner toutes sortes d’arguments :

“Oui, mais bon, quand même, pour recevoir des clients, c’est moyen”
Et bien non ! Je revendique, dans ma manière de travailler, le bon sens, la simplicité des mots, l’authenticité des rapports humains. En ouvrant ma maison à mes clients, je suis en plein accord avec mes principes !
Peut-être d’ailleurs que mes clients me choisissent aussi pour ça ?
Dans ma vie privée, j’aime recevoir, dans ma vie professionnelle, ce sens de l’accueil est tout aussi présent. N’est-il pas au cœur des métiers de la communication ?

Tout sur place, c’est aussi un gain de temps et d’organisation, en plus de correspondre à une pratique écolo !

“Oui, mais c’est important de séparer la vie privée de la vie professionnelle”
Là, j’ai envie de vous dire : rien ne l’empêche ! Certes, ça nécessite d’être efficace dans le travail et d’avoir des aptitudes en organisation : en somme, il faut être drôlement équilibré et rigoureux pour travailler à la maison !

“S’installer en auto-entrepreneur et travailler à la maison, ça fait pas agence de communication”
Ah bon ? Cela signifierait-il que la qualité du travail accompli repose sur la nécessité d’avoir un local commercial ? À dire vrai, je ne crois pas. Bon et puis en plus, je ne suis pas une agence de communication et j’ai l’honnêteté de le dire (et je crois bien que j’en suis fière même !). Une agence, une vraie, c’est une équipe composée de profils très variées et en interne.

Voir ma page “Qu’est-ce qu’une agence de communication ?”

“C’est pas beaucoup plus polluant d’aller travailler à 10 kilomètres de chez toi”
Et si ! Prendre la voiture tous les jours, pour parcourir 20 kilomètres quotidiens, bien sûr, ça semble peu. Imaginez-vous sur le périphérique à Paris, où des milliers de gens prennent leur voiture pour aller travailler à une distance équivalente… là tout de suite, c’est plus impressionnant, non ? Sans compter que vous êtes probablement tout seul dans votre véhicule.

“C’est pas sécurisant pour le client de savoir que tu travailles à la maison”
Faux ! La technologie d’aujourd’hui permet d’avoir chez soi ou à distance tous les moyens de sauvegarde et les services de maintenance que nécessite cette profession.


Travailler avec des prestataires locaux

“C’est plus cher de faire imprimer en local que sur internet”
Peut-être… Mais c’est tellement mieux fait ! Et puis quand il y a un souci, on a quelqu’un au bout du fil qui vous prévient avec bienveillance, vous avez une vraie relation humaine avec des professionnels, nécessaire au bon fonctionnement de votre activité.
Je travaille depuis 15 ans avec l’Imprimerie de Bretagne et j’en suis fière ; c’est une entreprise qui m’a appris les bases de l’impression à mes débuts, avec beaucoup de respect et d’humanité, et j’ai toujours été très satisfaite de la qualité du travail accompli. Mes clients aussi.
Travailler avec des fournisseurs locaux, c’est définitivement responsable !


Ne pas marger sur les travaux d’impressions

“C’est pas une vraie cheffe d’entreprise, celle-là, elle sait pas faire du business”
Il y a une raison à cela. D’habitude, une agence propose à son client un devis tout compris : créa et impressions. Je préfère choisir la voie de la prudence : séparer les deux. Mon client me règlera pour le travail que je vais réaliser, il règlera séparément le fournisseur. Ainsi, si mon entreprise connaît des difficultés, je ne mets pas en danger les autres.


Alors, convaincus ?
Appelez-moi si vous partagez avec moi ces valeurs : 06 62 20 69 41


Entreprises et Covid 19 : comment communiquer en temps de crise ?

Garder le lien, en temps de crise, c’est essentiel !


Déjà en temps normal, ce n’est pas toujours simple de trouver le bon ton, d’établir une stratégie éditoriale sensée, et même pour les professionnels de la com, croyez-moi : parler de soi, c’est toujours difficile, on a peur de paraître nul, de sembler prétentieux aux yeux des lecteurs, de traiter des sujets superficiels.
Et en temps de pandémie planétaire, alors ? Que faire ?
Voici quelques pistes de travail pour bien gérer votre communication digitale en ces temps si particuliers.

Les objectifs :

  • Garder le lien avec vos clients
  • Conserver votre image dynamique
  • Continuer votre activité économique en vous adaptant

Les messages à faire passer, ceux des valeurs que vous portez :

  • La bienveillance : vous pensez aux autres.
  • La dynamique : vous êtes toujours là et vous avez la pêche.
  • La détermination : votre entreprise a des valeurs, vous comptez bien les conserver, voire les améliorer.

Conseil pour bien communiquer en temps de crise

Sur votre site web

> Pensez à mettre sur votre page d’accueil un message qui montre que vous êtes sensible à la situation, que vous pensez toujours à vos clients, en adoptant un ton sympathique, en rédigeant des phases simples et sans chichis.

> Mettez à jour vos actualités : vous avez mis en place un système de vente à distance ? Vous avez un projet pour la réouverture ? Vous avez fait un don à une association, aux soignants ? Faites-le savoir ! En plus, la régularité des publications d’actus, c’est vital pour le référencement de votre site, et ce n’est vraiment pas le moment de perdre des places dans les moteurs de recherche !

Sur les réseaux sociaux

> Continuez dans la régularité de vos posts, comme avant la crise. Le silence, ça peut faire peur. Montrez que vous êtes là, que vous êtes toujours dynamique en dépit des circonstances.

> N’ayez pas peur du “flop”, ne vous découragez pas si vous n’avez obtenus que 3 likes, ne perdez pas de vue que ce qui compte, c’est l’image globale que vous allez véhiculer et que vos followers ne s’intéressent pas au succès de vos publications, mais à vos publications dans leur ensemble.

> N’ayez pas peur de sortir un peu de votre sujet habituel, du moment que vous rattachez votre thème de publication à votre activité professionnelle. Par ex : “J’ai mis en place un compost dans le jardin, ça m’a amené à réfléchir à ma manière de consommer et de trier mes déchets dans l’entreprise, je compte mettre en place telle chose ou telle autre pour être encore plus responsable !”

> Mettez votre équipe à contribution : c’est bon le moral des troupes et ça montre à vos clients que même en temps de crise, vous êtes toujours soudés et que vous gérez ce moment ensemble.

> N’ayez pas peur de vous dévoiler un peu sur le plan personnel : votre entreprise, c’est VOUS !

> Montrez que le sort des autres entreprises vous préoccupe aussi en partageant leurs posts sur votre page. C’est preuve que vous faites preuve d’empathie.

> N’ayez pas peur de faire des propositions commerciales. Après tout, vous avez une entreprise à faire tourner, le tout est de trouver le bon ton rédactionnel pour éviter d’être perçu(e) comme une(e) opportuniste. Adoptez un ton dynamique et sympathique : “On maintient le cap ! Pour tenir le coup tous ensemble, nous vous proposons une gamme de produits à commander sans modération” .
Pensez aux # qui peuvent apporter de la clarté à votre intention : #JeConsommeLocal #SolidaireAvecMesCommerçants

Les règles de publication de bases à respecter encore plus

> N’en écrivez pas des tartines : un message bref, concis, direct, vaut toujours mieux qu’un long discours

> Écrivez toujours un peu de texte, même si vous partagez le post de quelqu’un d’autre : c’est important d’expliquer à vos followers pourquoi vous partagez cette publication. Tirez parti des publications des autres pour communiquer sur vos valeurs. Par exemple : “Je suis allée chercher mon panier de légumes à la ferme de K qui a su s’adapter à la crise. #JeConsommeLocal”.

> Relisez-vous avant de cliquer sur le bouton “publier”.

> Faites usage des # et citez des pages dans vos posts en utilisant le @. Vous augmenterez votre audience.

> Évitez les emojis à outrance : un petit de temps en temps pour ponctuer la lecture, donner du rythme, c’est bien, trop, c’est comme tout, c’est indigeste.

> Conservez la régularité dans vos posts.

Quelques exemples à suivre !

Ils ont attiré mon attention, rendez-vous sur la page Facebook de ces commerces qui communiquent avec simplicité et efficacité !

L’épicerie des Jeannette . Morlaix
L’épicerie des Jeannettes à Morlaix (On leur souhaite d’ailleurs plein de courage pour guérir vite !). On donne de l’information en adoptant un style rédactionnel simple, en donnant envie avec des jolies photos des produits.
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La Cave des Jacobins . Morlaix
La Cave des Jacobins : la cave s’adapte à une nouvelle manière de faire ses achats : elle le fait savoir avec un message sympa et détendu et une photo d’Armel Moisan en tenue de combat. L’humour fait du bien aussi en ces temps troublés, pensez-y !
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Arte Diem . Morlaix
Arte Diem : l’entreprise montre que la situation des autres la préoccupe, véhicule un message d’empathie tout en rappelant par le visuel, son intervention en matière de design au Camping des Mouettes.
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Nouvelle Vague . Carantec
Le Salon Nouvelle vague à Carantec montre sa détermination. Karine Pennors met son équipe à contribution dans un petit film amusant, accompagné d’un texte bienveillant à destination de la clientèle.
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Un petit coup de main ?

Je me tiens à votre disposition si vous avez besoin d’aide, ou d’un prestataire pour assurer votre communication. Je continue à travailler, nous pouvons échanger par mail ou par visioconférence.

Prenez soin de vous, restez chez vous !

Les Jeannettes, l’épicerie éco-responsable

En 2012, j’allais à la rencontre des commerçants de la commune de Carantec pour leur proposer de créer un site web qui les référence et les valorise avec justesse. J’étais déjà sensible à l’éthique, à l’environnement, à l’approvisionnement en local, j’avais proposé un encart “Bio Éthic Écolo”. Les commerçants ne communiquaient pas encore sur ces valeurs. Ensemble, on a fait un gros travail, on a construit un bel outil de communication. La preuve, trois ans plus tard, à la demande de la CCI, le concept se déclinait pour Saint-Pol de Léon.

Cette valorisation du petit commerce me tient toujours à cœur. J’ai toujours envie d’aller à la rencontre des acteurs de mon territoire, de ceux qu’il faut encourager, de ceux dont la démarche est admirable.
Celle de Pauline et Chloé, fondatrices de l’Épicerie des Jeannettes l’est de toute évidence.

La genèse : un road trip en Nouvelle Zélande

Pauline a voyagé en Nouvelle Zélande, elle a sillonné les routes de ce pays lointain à bord de son van. “On a une approche tout de suite beaucoup plus écolo quand on vit dans une si petite maison : la poubelle prend vite de la place, sent vite très mauvais et on ne peut pas toujours s’en débarrasser quand on veut”. Alors, m’explique Pauline, “on commence à faire gaffe, à faire ses achats aussi en fonction des déchets que ça va générer. Pareil pour l’eau, on ne la gaspille pas, on la gère avec intelligence, on s’adapte à cette denrée finalement assez rare. La douche ? Pas tous les jours, par mesure d’économie. Un toilette de chat suffit bien souvent.”
Et de kilomètres en kilomètres, notre Pauline adopte un nouveau mode de vie.

Les débuts des Jeannettes

Au retour à Morlaix, forcément, Pauline ne voit plus les choses comme avant. Avec sa copine Chloé, elle décide de lancer son premier cri d’appel pour sensibiliser le public, avec un petit fanzine pédagogique qui donne des clés pour bien consommer, pour bien recycler.

Le projet d’une épicerie de proximité voit le jour

Après neuf mois de préparation, l’épicerie ouvre ses portes au public en décembre 2018, il y a un an tout juste. Elle ne désemplit pas, c’est preuve qu’il y a encore une clientèle pour fréquenter le centre-ville. Quand je suis passée à la boutique, il y avait du monde sans arrêt, et c’est comme ça toute la journée ! Chloé et Pauline l’ont bien compris, il y a une vraie demande, un vrai besoin. Il y a des gens qui partagent leurs valeurs.

Les aspirations des Jeannettes

La démarche des Jeannettes s’appuie sur quatre piliers fondamentaux :

  • En priorité : l’approvisionnement auprès de fournisseurs locaux, pour minimiser les excès de transports et favoriser l’économie locale, toujours avec un objectif de qualité évidemment.
Parmi les produits proposés à l’Épicerie, une grande variété de savons et shampoings secs, tous fabriqués en Bretagne.
Les légumes de saisons, ceux qui poussent bien en Bretagne viennent en partie de Plougonven.
  • En second : le produit Bio, parce qu’il respecte la terre et la santé. Pauline y est sensible, à tel point que pour sa consommation personnelle, elle fait pousser toutes sortes de légumes dans son petit potager à la campagne.

  • Et pour les produits qu’on ne peut pas fabriquer en Bretagne : des fournisseurs grossistes aux valeurs éthiques. Pauline et Chloé ont choisi de travailler avec Terra Libra : c’est en voyageant partout dans le monde que sont sélectionnés les fournisseurs de cette entreprise, en fonction de critères de respect de l’environnement et de l’humain.
  • Du recyclable, du respect de l’environnement : chez les Jeannettes, on vient avec ses petits sacs en toile ou ses bocaux. On peut aussi en acheter sur place. D’ailleurs tout le magasin a été conçu sur la base d’une réflexion autour du recyclage : ce sont les Chiffonniers de la Joie (Association de réinsertion professionnelle) qui ont travaillé sur le mobilier de l’épicerie.

Le zéro déchet et la pédagogie

Les filles des Jeannettes voient aussi leur activité comme une mission pédagogique. Depuis l’ouverture, elles organisent des ateliers pour fabriquer soi-même son propre shampoing, ses produits d’entretien ou de cosmétique. Elles font appel à des intervenants extérieurs. Les ateliers sont très fréquentés.
“Ce sont le plus souvent des femmes qui viennent aux ateliers, elles sont souvent à l’initiative des démarches Famille Zéro Déchets. On en a beaucoup parlé ces temps-ci, Morlaix Communauté est d’ailleurs à l’initiative d’ateliers sur tout le territoire, on y aurait bien participé, mais on n’a pas le temps !!”

Quelques références

  • Déo en bocal Endro (qui veut dire “environnement” en breton) : un déodorant fabriqué avec des produits naturels, conditionné dans un petit bocal en verre, fabriqué en Bretagne.
  • Les savons Natur fabriqués à Saint-Jean-Trolimon dans le Finistère composés exclusivement d’ingrédients biologiques et naturels : extraits de plantes, huiles végétales, argiles, huiles essentielles, miel, cire d’abeille…
  • Des produits cosmétiques, des brosses à dent, des lingettes démaquillantes… fabriqués par Lamazuna dans la Drôme.
  • Des légumes de saison qui poussent tout près de chez nous, à Plougonven.
  • Poder, un grossiste de légumes et de fruits Bio situé à Mespaul qui valorise la filière légumes bio bretonne et qui importe des fruits bio, aucun transport par avion.
  • Des produits laitiers de la Ferme de Brengoulou à Saint-Vougay.
  • Des pâtes de la Fabrik des 1001 pâtes à Saint-Martin-des-Champs
  • …et plein d’autres fournisseurs que je vous invite à venir découvrir à l’Épicerie des Jeannettes, Place Allende, à Morlaix.

Design et économie responsable

On a beaucoup parlé durant cette dernière décennie d’éco-design, une branche du design d’objet très axée sur la recherche de matériaux issus de productions responsables (bois, caoutchouc, métal etc.), sur les questions de respect de l’humain dans le processus de création.
Pour Yannick Roualec, le design est écolo par définition. C’est même bien souvent une des raisons qui poussent ses clients à passer la porte d’Arte Diem, un magasin incontournable de 700 m2 situé en plein cœur de ville.

Yannick Roualec est un passionné d’art dans sa définition la plus large : beaux-arts, création contemporaine, jazz, théâtre, design. C’est un grand lecteur aussi. Il aime les polars, les bouquins d’art, il a le goût de la découverte. Il réfléchit au sens du monde, au sens qu’il veut donner aux choses.

Un parcours atypique

Yannick Roualec ne se prédestinait pas à des études d’art ; c’est dans un lycée technique agricole du nord de la France qu’il se retrouve après la troisième. Pas vraiment à sa place. Il en a conscience dès la première semaine de cours. Il passe son Bac Professionnel, cherche à s’orienter vers une formation d’éducateur sportif pour devenir prof de tennis, et puis, finalement, passe un bac B.
Entre-temps, Yannick a pris conscience de son appétit pour l’Art. Ses réflexions le mènent à Paris, où il intègre l’École Supérieure Internationale d’Art et Gestion.

Première entreprise à Paris

Yannick Roualec a le goût de l’indépendance : il installe sa première entreprise à Paris et propose aux Musées la création d’objets pour leurs boutiques (Réunion des Musées Nationaux, Musée de la Poste, Musée des Invalides, Paris Musées etc.), et des séries limitées pour des marques (Zippo avec une série Art Contemporain créée par Joël Ducorroy, Jérôme Mesnager, Miguel Chevalier) ; il rencontre les designers Catherine et Sigolène à l’origine de la marque Tsé Tsé… Il s’intéresse au travail de Ronan et Erwan Bouroullec. Il exposera plus tard leurs talents dans son magasin de Morlaix.

Le choix d’une implantation en centre ville

“J’ai besoin que ça bouge, que ça avance, d’avoir des projets en permanence. J’avais une attirance particulière pour la région, pas uniquement parce que j’en suis originaire, aussi pour des attachements culturels ; encore étudiant, j’avais monté une expo à Paris sur le peintre Maurice le Scouëzec pour lequel j’ai une grande admiration, c’était un projet passionnant ; 3000 œuvres avaient été retrouvées dans un grenier de Brasparts, il fallait les rendre publiques. Je crois que ce travail a renforcé ce lien avec le Pays de Morlaix”

En 1996, Yannick, originaire de l’île de Batz, recherche une ville bretonne où concrétiser un nouveau projet. Il fait le tour des villes du Finistère ; c’est important pour lui de s’implanter en centre ville, c’est le premier signe de son engagement éco-responsable.
C’est rue d’Aiguillon qu’il ouvre sa première boutique morlaisienne en novembre 1996. La boutique présente une sélection d’objets.

Très rapidement, il est contacté par des marques de mobilier comme Kartell. Il prend conscience de l’existence d’un marché de conseil puis étoffe son catalogue avec des fournisseurs de mobilier comme Ligne Roset, Vitra, Fermob, Gervasoni…de grandes marques européennes qui fabriquent en local.

Un nouvel espace : un chantier écolo

En 2007, c’est l’installation place Allende. Il faut transformer cette succession de petits bureaux en un grand espace, pour lui donner un aspect presque industriel. Yannick recherche à redonner au lieu une certaine forme d’authenticité esthétique : il refuse le placo et la peinture pour laisser le lieu vivre de son passé.

Dans la montée d’escalier, les entreprises proposent de déshabiller les murs de leur vieux revêtement puis de reposer du placo. Yannick Roualec refuse l’utilisation de matériaux polluants ; il va conserver l’aspect des murs tels qu’il les trouve.

En 2007, on parle encore assez peu de recyclage sur les chantiers. La question commence tout juste à se faire entendre dans les médias, mais les habitudes n’ont pas encore beaucoup changé. Le chantier d’Arte Diem est qualifié par la presse “d’exemplaire” au niveau du recyclage des déchets.

Un choix de fournisseurs éco-responsables

“L’objet design, c’est presque toujours un objet économiquement responsable. Mes clients posent parfois la question de la provenance du produit ; je vois récemment émerger une très forte demande sur le MADE IN FRANCE”

Yannick Roualec l’a vraiment ressentie cette évolution, cette prise de conscience écologique des clients. D’année en année, ils ont commencé à poser de plus en plus fréquemment des questions relatives à la traçabilité, aux matériaux utilisés. Aujourd’hui, c’est devenu une évidence : l’objet design est écologique. Mais au delà de ses qualités esthétiques et environnementales, il est désormais question de proximité de fabrication.

Quelques exemples :

Cette bibliothèque KAO est conçue et fabriquée par Drugeot dans du chêne de pays 100% massif en Anjou.

Drugeot, c’est une entreprise familiale en Anjou. Le père déjà, passionné de bois, oriente l’activité de son entreprise vers la fabrication de meubles en bois massif. Ses deux fils, en reprenant l’entreprise en 2000, apportent un nouveau souffle résolument contemporain en faisant appel à des designers français.

La gamme de broches Solar de Constance Guisset, un pur produit français.

80 % des chaussettes Bonne Maison sont fabriquées en France, grâce à un partenariat entre la marque et un fabricant traditionnel français qui a permis de créer un produit de très grande qualité.
Les 20 % restants sont produits en Italie. La marque revendique son éco-responsabilité.

Les produits Andrée Jardin sont fabriqués de façon artisanale à Nantes, avec du bois local, issu de forêts gérées durablement, que ce soit pour le hêtre ou le frêne thermo chauffé.

Omy, c’est l’histoire de deux illustratrices, Elvire et Marie-Cerise. Tous leurs modèles de coloriages XXL sont créés à Paris et imprimés à quelques kilomètres de leur bureau, parce que pour elles, le respect de l’environnement et le soutien de l’économie locale, c’est vital.

Dans la bibliothèque de Yannick Roualec

J’ai demandé à Yannick Roualec de me citer quelques-uns de ses livres de chevet, en relation avec son métier, ses passions. “Tous ces ouvrages apportent un regard différent et purement subjectif sur l’art ou le design”.

La laideur se vend mal de Raymond Loewy, un grand designer d’objet, de publicité, d’automobile. On lui doit notamment le logo de la biscuiterie nantaise LU, des paquets de cigarette Lucky Strike ou bien encore de Monoprix ou l’Oréal.
Collection Tel chez Gallimard
Frederico Zeri décrypte les images pour en donner les plus intimes significations.
Editions Rivages
Panorama de l’Art Contemporain en France de 1960 à 2000, par Catherine Millet, co-fondatrice de la revue ArtPress.
Collection Champs Art chez Flammarion
Autobiographie de Charlotte Perriand, avant-gardiste, qui a signé une série de meubles révolutionnaires qui traversent les époques avec toujours le même succès.
Éditions Odile Jacob

Rencontre de Roland Barthes et Cy Twombly au Café de Flore en 1975, deux textes qui parlent de cet entretien.
Collection Fiction & Cie, Éditions Seuil