Petit manuel Facebook à l’usage des entreprises : les contenus

Bon, on a bien compris qu’en temps de pandémie, c’est essentiel de garder le lien avec l’extérieur en particulier si on est une entreprise… et ça le sera d’autant plus à la sortie du confinement. 

Si vous hésitez encore, c’est le moment d’y aller, et en particulier sur Facebook. Pourquoi Facebook ?
Et bien d’abord, c’est gratuit, et en ce moment, encore plus que d’habitude, le facteur économique est à prendre en considération. Ensuite parce que Facebook reste le premier réseau social du monde en terme de fréquentation. Autant dire qu’il est incontournable !


Utilisateurs actifs par réseau social dans le monde au 3e trimestre 2019

  • Facebook : 2,449 milliards par mois
  • YouTube : 2 milliards par mois
  • Instagram : 1 milliard par mois
  • Pinterest : 322 millions par mois
  • LinkedIn : 310 millions par mois

Chiffres issus des rapports d’activités de chaque réseau social et rapport We Are Social.


“Je n’aime pas ça”, “c’est contraignant”, “c’est risqué”, “Je ne sais pas quoi publier”, “Je n’ai pas le temps”…
C’est souvent le grand saut vers un univers inconnu qui nous fait douter, repousser et remettre à plus tard cette tâche qu’on perçoit sur le moment comme dantesque et décourageante.
Allez, pas de panique, vous allez voir, Facebook, ce n’est pas si compliqué !


Les règles fondamentales de la communication sur Facebook

Règle n° 1 : le ton rédactionnel

Comment s’adresser à vos clients sur Facebook ? « Vous » ou « Tu » ?

. En mode « cool », vous tutoyez vos lecteurs. Ca peut fonctionner mais attention, pas dans tous les cas. Si vos clients appartiennent à votre communauté, n’hésitez pas. Pour un festival de musiques actuelles, une épicerie bio, par exemple. Je cite souvent l’exemple de l’Épicerie des Jeannette ; elles s’adressent à leurs clients en utilisant le tutoiement.

Qui sont-ils ? Ce sont des gens engagés, qui se reconnaissent et se parlent dans les rayons du magasin, sont fiers (et à juste titre) de participer à une activité économique responsable. On pourrait presque dire qu’ils appartiennent à une famille. Dans ces conditions bien particulières, le tutoiement apporte indéniablement quelque chose.

…mais attention !

. Dans l’immense majorité des cas, il est préférable de vous adresser à vos clients en utilisant le « vous ». Ça ne signifiera pas que vous êtes distant ou snob, juste que vous appliquez votre relation clients à Facebook. Autrement dit, si vous vouvoyez une bonne majorité d’entre eux dans le monde réel, alors facilitez-vous la tâche : adoptez le « vous » aussi sur les réseaux sociaux.

En bref, définissez votre cible. Qui sont vos clients ? Si vous pensez qu’ils sont de tous horizons sociaux, économiques, politiques : évitez de vous adresser à eux de manière familière.

En ce moment, restez positifs ! (Mais en temps normal aussi !)

Évitez de vous lamenter, démontrez votre capacité à vous battre, ne perdez pas de vue que toutes les entreprises françaises sont touchées par la situation économique actuelle et que vos clients vivent aussi des situations difficiles. Au contraire, ayez le discours de l’empathie et de la solidarité, démontrez à vos clients que vous pensez à eux.


Règles n° 2 : trouver une stratégie

Trouver des thématiques de publication : comment s’organiser ? 

Définissez une ligne éditoriale en notant les différentes thématiques que vous pouvez aborder sur votre page Facebook. Par exemple, le lundi, vous faites un post qui va parler d’un nouveau produit, le mercredi, vous mettez un de vos clients à l’honneur, le vendredi, vous évoquez vos valeurs.
N’en faites pas une obligation, faites preuve de souplesse, si vous avez un sujet urgent à traiter, faites-le bien entendu ! Et si vous ne savez pas comment faire, appelez-moi ou envoyez-moi un mail.

L’idée de la ligne directrice n’est pas de devenir contraignante, elle est là pour vous aider à trouver des thématiques et à être régulier dans vos publications.
Au bout d’un moment, vous n’aurez même plus besoin de vous référer à votre plan de départ, ça viendra naturellement !

Le tout est d’y penser ! Si vous avez peur d’oublier, mettez une alarme sur votre agenda.


Règles n°3 : choisir des photos pertinentes

Veillez à en ajouter à votre publication, les posts accompagnés d’images attirent l’œil, mais attention, elles doivent être en relation avec le post ! Evitez de mettre le chat du voisin si vous parlez de votre activité professionnelle. Ou rédigez en fonction si vous y voyez un lien : “Vous avez vu comme il est bien, là au soleil ? Nous aussi finalement, on profite du soleil, en attendant de vous retrouver très bientôt à la réouverture du magasin !

Pensez à demander des autorisations d’utilisation d’images à vos fournisseurs ; leur photos sont de bonne qualité, et eux sont en général ravis de les voir circuler sur la toile. Evitez d’utiliser des images qui ne vous appartiennent pas.


Pour résumer

  • Soyez régulier, préparez deux posts minimum par semaine, si vous vous sentez l’âme d’un communiquant, n’ayez pas peur d’en faire davantage.
  • Adressez-vous à vos clients comme vous vous adressez à eux dans la vraie vie.
  • Définissez votre ligne éditoriale : lundi : sujet n°1, mercredi : sujet n°2 etc.
  • Ayez un discours positif, montrez que vous êtes dynamique
  • Ajoutez toujours de l’image à votre publication.

La semaine prochaine, je me penche sur la technique et les fonctionnalités de Facebook.

Bon courage à tous, portez-vous bien !

Les Jeannettes, l’épicerie éco-responsable

En 2012, j’allais à la rencontre des commerçants de la commune de Carantec pour leur proposer de créer un site web qui les référence et les valorise avec justesse. J’étais déjà sensible à l’éthique, à l’environnement, à l’approvisionnement en local, j’avais proposé un encart “Bio Éthic Écolo”. Les commerçants ne communiquaient pas encore sur ces valeurs. Ensemble, on a fait un gros travail, on a construit un bel outil de communication. La preuve, trois ans plus tard, à la demande de la CCI, le concept se déclinait pour Saint-Pol de Léon.

Cette valorisation du petit commerce me tient toujours à cœur. J’ai toujours envie d’aller à la rencontre des acteurs de mon territoire, de ceux qu’il faut encourager, de ceux dont la démarche est admirable.
Celle de Pauline et Chloé, fondatrices de l’Épicerie des Jeannettes l’est de toute évidence.

La genèse : un road trip en Nouvelle Zélande

Pauline a voyagé en Nouvelle Zélande, elle a sillonné les routes de ce pays lointain à bord de son van. “On a une approche tout de suite beaucoup plus écolo quand on vit dans une si petite maison : la poubelle prend vite de la place, sent vite très mauvais et on ne peut pas toujours s’en débarrasser quand on veut”. Alors, m’explique Pauline, “on commence à faire gaffe, à faire ses achats aussi en fonction des déchets que ça va générer. Pareil pour l’eau, on ne la gaspille pas, on la gère avec intelligence, on s’adapte à cette denrée finalement assez rare. La douche ? Pas tous les jours, par mesure d’économie. Un toilette de chat suffit bien souvent.”
Et de kilomètres en kilomètres, notre Pauline adopte un nouveau mode de vie.

Les débuts des Jeannettes

Au retour à Morlaix, forcément, Pauline ne voit plus les choses comme avant. Avec sa copine Chloé, elle décide de lancer son premier cri d’appel pour sensibiliser le public, avec un petit fanzine pédagogique qui donne des clés pour bien consommer, pour bien recycler.

Le projet d’une épicerie de proximité voit le jour

Après neuf mois de préparation, l’épicerie ouvre ses portes au public en décembre 2018, il y a un an tout juste. Elle ne désemplit pas, c’est preuve qu’il y a encore une clientèle pour fréquenter le centre-ville. Quand je suis passée à la boutique, il y avait du monde sans arrêt, et c’est comme ça toute la journée ! Chloé et Pauline l’ont bien compris, il y a une vraie demande, un vrai besoin. Il y a des gens qui partagent leurs valeurs.

Les aspirations des Jeannettes

La démarche des Jeannettes s’appuie sur quatre piliers fondamentaux :

  • En priorité : l’approvisionnement auprès de fournisseurs locaux, pour minimiser les excès de transports et favoriser l’économie locale, toujours avec un objectif de qualité évidemment.
Parmi les produits proposés à l’Épicerie, une grande variété de savons et shampoings secs, tous fabriqués en Bretagne.
Les légumes de saisons, ceux qui poussent bien en Bretagne viennent en partie de Plougonven.
  • En second : le produit Bio, parce qu’il respecte la terre et la santé. Pauline y est sensible, à tel point que pour sa consommation personnelle, elle fait pousser toutes sortes de légumes dans son petit potager à la campagne.

  • Et pour les produits qu’on ne peut pas fabriquer en Bretagne : des fournisseurs grossistes aux valeurs éthiques. Pauline et Chloé ont choisi de travailler avec Terra Libra : c’est en voyageant partout dans le monde que sont sélectionnés les fournisseurs de cette entreprise, en fonction de critères de respect de l’environnement et de l’humain.
  • Du recyclable, du respect de l’environnement : chez les Jeannettes, on vient avec ses petits sacs en toile ou ses bocaux. On peut aussi en acheter sur place. D’ailleurs tout le magasin a été conçu sur la base d’une réflexion autour du recyclage : ce sont les Chiffonniers de la Joie (Association de réinsertion professionnelle) qui ont travaillé sur le mobilier de l’épicerie.

Le zéro déchet et la pédagogie

Les filles des Jeannettes voient aussi leur activité comme une mission pédagogique. Depuis l’ouverture, elles organisent des ateliers pour fabriquer soi-même son propre shampoing, ses produits d’entretien ou de cosmétique. Elles font appel à des intervenants extérieurs. Les ateliers sont très fréquentés.
“Ce sont le plus souvent des femmes qui viennent aux ateliers, elles sont souvent à l’initiative des démarches Famille Zéro Déchets. On en a beaucoup parlé ces temps-ci, Morlaix Communauté est d’ailleurs à l’initiative d’ateliers sur tout le territoire, on y aurait bien participé, mais on n’a pas le temps !!”

Quelques références

  • Déo en bocal Endro (qui veut dire “environnement” en breton) : un déodorant fabriqué avec des produits naturels, conditionné dans un petit bocal en verre, fabriqué en Bretagne.
  • Les savons Natur fabriqués à Saint-Jean-Trolimon dans le Finistère composés exclusivement d’ingrédients biologiques et naturels : extraits de plantes, huiles végétales, argiles, huiles essentielles, miel, cire d’abeille…
  • Des produits cosmétiques, des brosses à dent, des lingettes démaquillantes… fabriqués par Lamazuna dans la Drôme.
  • Des légumes de saison qui poussent tout près de chez nous, à Plougonven.
  • Poder, un grossiste de légumes et de fruits Bio situé à Mespaul qui valorise la filière légumes bio bretonne et qui importe des fruits bio, aucun transport par avion.
  • Des produits laitiers de la Ferme de Brengoulou à Saint-Vougay.
  • Des pâtes de la Fabrik des 1001 pâtes à Saint-Martin-des-Champs
  • …et plein d’autres fournisseurs que je vous invite à venir découvrir à l’Épicerie des Jeannettes, Place Allende, à Morlaix.